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La Société Industrielle de Mulhouse

Audace, innovation et ténacité depuis 1826

Fondée en 1826, la Société Industrielle de Mulhouse est née de l’envie de stimuler et développer l’esprit d’entreprendre qu’avaient alors les grands industriels mulhousiens. Durant tout le XIXème siècle, la Société Industrielle de Mulhouse va être le laboratoire d’idées où s’est élaboré le « modèle mulhousien », cette convergence unique entre l’industrie, la recherche et l’enseignement. Dès le départ, la SIM trace une voie complexe qui montre qu’elle comprend l’enjeu de l’ère industrielle.

« Ce qui caractérise la Société Industrielle de Mulhouse et la différencie essentiellement de toutes les institutions similaires est le fait que, brisant délibérément le cadre trop rigide et trop étroit que son nom même semblait assigner comme terme à son activité, elle étendit celle-ci au-delà du domaine industriel immédiat pour aborder de proche en proche, les questions les plus diverses, même lorsqu’elles semblaient n’avoir avec le but initial que de lointains rapports. Pourvu que leur examen ou leur solution puisse concourir à un progrès quelconque et à une amélioration du bien-être général. »

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La fondation de la SIM

La SIM fut fondée par 22 jeunes mulhousiens, elle a été imaginée, projetée et réalisée par la Loge mulhousienne La Parfaite Harmonie fondée le 6 janvier 1809 par 17 fabricants protestants. Mais l’influence réelle des idées et pratiques maçonniques sera plus tard assez rapidement occultée, pour une partie, par la SIM elle-même. C’est en 1812 que Godefroy Engelmann, futur inventeur de la lithographie alors âgé de 24 ans, élabore le projet d’une société d’émulation pour l’industrie.

La SIM est alors considérée comme la première Association volontaire industrielle de France, celle de Paris ayant été instituée par l’Etat. Selon Florence OTT dans son livre La Société Industrielle 1826-1876, ses membres, son action, ses réseaux, « il existe manifestement une fierté de la réussite commune et familiale, qui l’emporte sur celle de la réussite industrielle, qui les conduit à créer et à développer la SIM et à partager le savoir-faire au travers de Comités Techniques ».

Lors de sa création, comme l’explique le chapitre Ier des statuts, la SIM avait pour but :

  • L’avancement et la propagation de l’industrie
  • La réunion sur un point central d’un grand nombre d’éléments d’information et d’instruction.
  • La communication des découvertes et faits remarquables
  • De chercher à constater par des expériences le mérite des inventions et de s’occuper des recherches scientifiques qui pouvaient être utiles à l’industrie

En 1826, les débuts de la SIM étaient modestes, elle dû se contenter d’une simple salle, complétée par une alcôve servant d’abri à une bibliothèque d’une centaine de volumes, louée au second étage d’un immeuble du passage de la Demi-Lune.

Cela fut bref, puisque en 1829, frappé par l’importance de la SIM, Nicolas Koechlin fit don de l’hôtel monumental à la SIM. Ce n’est que en 1875, que la SIM eu l’occasion d’acquérir les deux beaux hôtels, n°6 et n°8, qui appartenaient à Nicolas Koechlin. Ses héritiers lui ont cédé moyennant un prix avantageux.

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